Aujourd’hui, la mode fait sa révolution !

Prendre conscience de l'urgence de traiter le problème lié à cette journée du Black Friday, devenue symbole de surconsommation de masse, il est temps de changer notre façon de consommer la mode.

Non au Black Friday…

OU La mode qu'on loue dit non au Black Friday
Notre publication du Black Friday à découvrir ici le 25.11 ou sur Instagram ou LinkedIn

Tu as peut-être vu défiler sur les réseaux notre post parlant du Black Friday, qui a dû au premier abord, te faire dresser les cheveux sur la tête !

Nous te devons une explication à ce sujet, car bien évidemment, si tu es allé(e) au bout de ce post, tu as certainement compris que nous avions abordé ce thème d’une manière bien ironique, car nous aussi, le BLACK FRIDAY, ça nous fait hérisser les cheveux sur la tête.

La technique employée pour ce post est le « reverse thinking » (qui nous a bien mis la tête à l’envers!). Elle est faite pour une chose, nous faire prendre conscience, à tous, de l’urgence avec laquelle il faut traiter le problème lié à cette journée. Ce jour représente le symbole de surconsommation de masse, où tout est dénué de proportion.

Comment ne pas perdre le sens des réalités lorsque l’on est soumis aux tentations d’obtenir des prix toujours plus bas ! Mais où sera notre limite ?

Je te l’accorde, le contexte économique actuel n’est pas fait pour nous aider à la réflexion. Il n’est pas toujours facile de s’en sortir avec l’inflation galopante de ces derniers mois… Alors raison de plus pour procéder à une remise en question majeure. Il est temps de changer profondément nos modes de consommation.

Le Black Friday, ça vient d’où ?

Avant tout, revenons sur l’origine du Black Friday. Alors qu’aux Etats-Unis, le Black Friday a déjà engendré par le passé des scènes d’hystéries, de véritables bagarres voire même des morts, les vraies origines sont tout autre. Autre que le fait de pratiquer d’énormes réductions sur les prix, un dernier vendredi de novembre. Ou autre que le jour de coup d’envoi des achats de Noël juste après le traditionnel Thanksgiving américain… Les premières occurrences de Black Friday viennent effectivement des Etats-Unis. Historiquement, ce jour n’aurait aucun rapport avec le shopping. Il est aisé de le rapprocher du Black Tuesday, relatif au krach boursier de 1929, où les entreprises marquaient leurs pertes d’un chiffre rouge et les bénéfices en lettres noires. 

Le tableau noir de la salle du marché de l'or à New York lors du Black Friday de 1869
Photographie du tableau noir de la salle de marché de l’or à New York, le 24 septembre 1869, montrant l’effondrement du prix de l’or.

Mais en remontant le temps encore davantage, en 1869, le financier de Wall Street, Jay Gould et le magnat ferroviaire Jim Fisk, ont tenté de s’accaparer le marché national de l’or au New York Gold Exchange en achetant autant du métal précieux qu’ils le pouvaient, dans le but de faire monter en flèche les prix. Le vendredi 24 septembre, l’intervention du président Ulysses S. Grant a fait échouer leur plan. Le marché boursier s’est effondré instantanément, envoyant des milliers d’américains à la faillite. Le scandale Fisk-Gould, parfois appelé Black Friday, est donc un spectaculaire effondrement du marché de l’or à la Bourse de New-York. (si l’histoire te passionne, et notamment l’économie, tu en retrouveras l’explication fort bien racontée en détail sur le site suivant : https://or.fr/actualites/or-scandale-fisk-gould-crise-vendredi-noir-1869-2750)

L’origine du Black Friday entretient donc un certain flou, ouvrant la porte à autant de légendes que d’occasions de profiter de cette apologie de la surconsommation.

Est-ce une surprise si l’on te disait que les bonnes affaires ne sont pas aussi bonnes que cela, lors du Black Friday? Une étude de l’association de consommateurs UFC-QueChoisir révélait déjà il y a quelques années, que la plupart des prix d’origine étaient gonflés au moment des soldes. L’illusion de faire de bonnes affaires… Rien de nouveau sous le soleil, mais alors comment les grandes enseignes en arrivent-elles à pratiquer des prix aussi bas? 

Comment en est-on arrivé là ?

"Le revers de mon look", guide à retrouver sur le site de l'ADEME pour la semaine européenne de réduction des déchets
Guide « Le revers de mon look » à retrouver sur le site de la SERD

En France, une femme achète en moyenne près de 30kg de vêtements par an, des achats pas toujours utiles car on estime que dans chaque logement français, il y a environ 114€ de vêtements jamais portés. Les vêtements jetés représentent une mine d’or de presque 442 millions d’euros chaque année. En Europe, ce sont 4 millions de tonnes de vêtements qui sont jetés tous les ans.

En 2022, le consommateur moyen s’offre 60% de vêtements de plus qu’il y a 15 ans. Chaque année, ce sont environ 56 millions de tonnes d’habits qui sont achetés dans le monde. Un chiffre qui devrait passer à 93 millions d’ici à 2030 et à 160 millions d’ici 2050.

A l’ère du changement climatique, tous ces chiffres ne laissent pas indifférent. Ils commencent à éveiller une conscience écologique dissonante en opposition à la pratique démesurée des prix attractifs.

Le site de l’ADEME et la SERD (Semaine Européenne de Réduction des Déchets) fait justement un focus cette année sur le textile et l’impact du secteur sur notre planète.
https://www.serd.ademe.fr/serd-2022-le-textile

Réfléchir avant d’acheter

La société de consommation a besoin d’un profond changement dans ses relations avec le monde au naturel. Le droit des personnes et le droit de la nature devraient primer sur toutes les décisions prises pour la fabrication de nos vêtements par exemple. L’industrie textile à l’avenir se doit d’être plus respectueuse de la nature et de ses habitants.

Aujourd’hui une législation devrait exister, pour exiger un salaire décent dans le secteur de l’habillement, du textile et même de la chaussure. Les entreprises devraient faire preuve de diligence raisonnable en matière de salaire vital dans leurs chaînes d’approvisionnement.

Actuellement, la croissance et le profit sont les lignes de conduites incontournables de n’importe quelle industrie qui souhaite perdurer. Le « fast fashion » est fondé sur l’exploitation du travail et des ressources naturelles, quoi qu’il en coûte du point de vue éthique. Le cycle infernal de surconsommation ne peut se rompre, si les grandes marques et les détaillants continuent de produire toujours trop et trop vite. Le Black Friday alimente encore davantage ce processus, tout comme l’industrie de la mode participe également aux effets de la crise climatique.

En règle générale, il y a un sérieux manque de compréhension et d’appréciation du coût réel des vêtements. Les étiquettes de prix ne font pas état du coût social et environnemental de la production. Nous ne prenons pas non plus toujours soin de nos vêtements, d’ailleurs nous en achetons beaucoup trop. 

Il est temps de changer nos habitudes

Le fait d’acheter moins peut faire pencher la balance en faveur d’une production réduite de la part des grandes marques. 

Fixer des prix au plus juste, en fonction des marges et des coûts de distribution, tout comme le défend Thomas Huriez avec sa marque de jeans français “1883”, ne permet pas de s’autoriser à pratiquer des soldes, “cela pousserait à vendre 30% plus cher toute l’année pour se permettre ce genre de rabais”.

La part de la seconde main sur le marché de la mode et du luxe a triplé depuis 2020. Elle pourrait atteindre 40% de l’ensemble du secteur dans les années à venir. Le principal facteur de cette tendance est lié aux prix plus abordables. Mais cela transforme tout de même la façon dont on vend et achète nos vêtements.

En parallèle, l’Upcycling (ou surcyclage) est un processus de création et de design qui repose sur la revalorisation de tissus, de vêtements, d’accessoires et d’objets abîmés ou inutilisés.

“Upcycler est le seul processus logique pour créer dans le monde d’aujourd’hui” (Victor Weinsanto) Pour les jeunes créateurs actuels, il y a assez de matières sur la planète pour ne plus avoir besoin d’en créer. Ils peuvent se contenter de les transformer pour lancer de nouveaux styles, de nouvelles modes.

Les grandes marques commencent d’ailleurs à exploiter cette tendance. Jusqu’où joueront-elles le jeu?

La location, une bonne alternative

Néanmoins l’étape suprême à appliquer, dans les nouveaux modes de consommation, reste la location de vêtements éco-responsables, fabriqués de manière éthique et durable. La location comme première alternative permet d’enclencher cette mode circulaire dont nous pouvons largement nous contenter. Nous pouvons ainsi profiter de changer plus souvent de vêtements de qualités, tout en restant tendance.

C’est en cela que OŪ LA MODE QU’ON LOUE dit NON au Black Friday
et OŪI au GREEN FRIDAY !

N’hésite-pas à aller découvrir notre collection de vêtements et accessoires à louer sur notre site !
Et si tu aimes les réductions, tu pourras certainement en trouver si pour ta première location, nous en avons parfois, et également si tu loues plusieurs pièces. Dès 3 pièces loués plus précisément.

Tu peux  d’ailleurs aussi jeter un œil sur le site du collectif Green Friday  (https://greenfriday.fr/). Il œuvre “contre la consommation compulsive, milite pour un pouvoir de l’achat citoyen: celui de changer le monde au quotidien”.

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